Les techniques de Jones sont très utilisées en ostéopathie pour traiter les blocages et douleurs avec une technique très douce et confortable pour le patient. Nous avons étudié précisément les effets de ces techniques que nous avons publié dans cet article.
Effet des techniques de Jones sur la mobilité, la douleur dorsale et la régulation cardiaque
Auteurs : Vladimir MIDAVAINE, Corinne MOLINARO, Laure LEJEUNE, Marion MOLINARO
Mots-clés : Techniques de Jones, dysfonction somatique, mobilité, points sensibles, tension artérielle, fréquence cardiaque instantanée, ostéopathie
Résumé
Cadre théorique
Les techniques de Jones consistent en l’utilisation d’une position antalgique de correction pour détendre les muscles spasmés et donc libérer la restriction de mobilité. Certains auteurs supposent que ces techniques auraient également un effet sur la perception de la douleur et le système nerveux sympathique. Cette étude cherche à prouver cliniquement un modèle neurologique théorique et à évaluer l’efficacité des techniques de Jones. Nous avons donc évalué les effets de ces techniques selon 3 axes : la mobilité (mesurée et ressentie), la douleur et l’impact sur le système nerveux végétatif (au niveau cardiaque).
Matériel et méthode
60 personnes entre 18 et 55 ans (31,17 ; ±9,88) dont 34 hommes et 26 femmes ont participé à cette étude aucune différence d’âge entre les 2 groupes (F=1,76 ; NS). Cette étude a consisté en un essai en simple aveugle randomisé avec un groupe expérimental (N=30) sur lequel nous avons fait une normalisation de 4ème vertèbre thoracique en rotation droite en technique de Jones et un groupe contrôle (N=30) qui est resté en décubitus dorsal pendant une durée équivalente.
Résultats
Les résultats montrent une efficacité significative (p<0,05) de la technique dans le traitement des dysfonctions ostéopathiques avec 75% de résolution dans le groupe test contre 11% dans le groupe contrôle. La sensibilité au niveau des points sensibles a diminué significativement (p<0,05) de 65% dans le groupe test contre 5% dans le groupe contrôle. Au niveau des tests de mobilité, on retrouve une augmentation significative de l’amplitude en flexion (p<0.05 ; +0,493 cm entre les deux groupes après traitement et p<0,05 ; +0.5267 cm dans le groupe test entre avant et après le traitement) et de la mobilité en rotation au niveau de l’amplitude totale de rotation de tête (p<0,05 ; +11.9667° dans le groupe test entre avant et après traitement). Il n’y a aucune différence significative au niveau des données concernant la douleur spontanée, la fréquence cardiaque ou la tension artérielle.
Conclusion
Les résultats de cette étude ont permis de démontré les effets des techniques de Jones sur la mobilité et la présence des dysfonctions somatiques. Ces techniques n’ont cependant pas eu d’impact sur l’activité du système nerveux végétatif.